Même lorsque tu ne peux pas changer la situation, il est possible de trouver la paix

Même lorsque tu ne peux pas changer la situation, il est possible de trouver la paix. Tu ne peux pas changer l’extérieur, mais tu peux le vivre de plusieurs façons. Certaines font souffrir. D’autres nous permettent d’expérimenter la paix.
 
L’hiver dernier, j’ai fait un stage de yoga du froid (le toumo). On s’est baigné dans la mer, et on y est resté une vingtaine de minutes. Dehors, du givre s’était déposé sur la végétation, et la température de l’eau était d’environ 7 degrés.
 
Cette pratique permet de nombreux bienfaits sur le plan physique et émotionnel, mais surtout, elle permet de faire l’expérience d’un réel lâcher prise.
Pour l’avoir fait plusieurs fois, j’ai vu qu’il y avait différentes phases : Celle où tu te prépares, tu vois le temps qu’il fait, la température extérieure, tu te déshabilles, et éventuellement, tu commences à ressentir de l’appréhension.
 
Le moment où tu fais tes premiers pas dans l’eau, et où tu sens le froid te saisir. Tu te demandes bien comment tu pourrais aller plus loin !?
 
Puis ce moment où, tous ensemble avec le groupe, nous nous immergeons en un instant, jusqu’à la nuque. Là, le corps est comme transpercé par le froid, et il y a des réflexes automatiques qui te donnent envie de partir, de sortir très vite. À cet instant, il semble complètement impossible de rester une vingtaine de minutes dans cette situation. Même 5 minutes sembleraient bieeen trop longues !
 
Pourtant, au bout des 20 minutes, parfois plus, certains n’ont pas envie de sortir. Comment est-ce possible ?
 
En réalité, une fois plongé dans l’eau froide, le corps se met à activer des ressources internes pour se réchauffer. (C’est d’ailleurs ce que l’on recherche dans le toumo, ce yoga du froid, car ça va permettre d’activer le feu intérieur, et donc une puissante purification)
 
 
 
 
Rapidement, tu ne sens plus vraiment le froid, mais plutôt des picotements, ton corps est en train de chauffer. En même temps, le corps tremble, car c’est sa manière à lui de réguler sa température. Il n’y a rien à empêcher, juste à laisser faire.
 
Nous étions une quarantaine de personnes et chacun a pu vivre cette expérience à sa manière. Des jeunes, des moins jeunes, des hommes, des femmes… En bonne santé, en moins bonne santé… Certains avec le visage radieux, d’autres avec le visage crispé…
 
Seuls ceux qui rentrent dans l’eau avec l’intention de relever un défi, de se battre, et qui se tendent, se contractent pour lutter contre le froid, vont avoir réellement mal. À l’inverse, au plus on va se laisser traverser par cette expérience, un peu comme si on devenait transparent, au plus on va pouvoir ressentir un bien-être, et se laisser porter par une énergie de vie bien plus puissante que ce que nous connaissons d’habitude.
 
Au bout de quelques minutes, je sens tellement de joie en moi ! Je regarde les autres, le ciel, le soleil, nous chantons ensemble, nous rions…
 
Après la sortie, nous dansons pour nous réchauffer, et j’ai rarement dansé de manière aussi libre et puissante, car tout le corps investit pleinement la danse, le mental s’est éteint, seul compte le mouvement et bouger pour se réchauffer, profiter, vivre !
 
 
 
 
Ce qui m’a marqué intensément lors de ce weekend, c’est le décalage entre le moment où je rentre dans l’eau et où il me paraît impossible d’y rester, et cette joie que je ressens peu de temps après, dans la même expérience, la même situation. Toujours plongée dans l’eau, à la même température. Pourtant, c’est un tout autre ressenti.
 
Je pense que l’on peut vraiment appliquer ça également dans notre vie de tous les jours.
 
Il y a certaines situations dont on peut se défaire, et il y a d’autres choses que nous avons à traverser sans pouvoir y échapper. Une maladie, le décès d’un proche, un accident,…
De nombreuses choses pour lesquelles nous avons seulement le choix de comment nous allons les traverser.
 
Va-t-on se crisper, se tendre, chercher toutes les issues possibles dans un affolement général ? Va-t-on se détendre, se laisser traverser par la situation, regarder en conscience toutes les choses qui pourraient nous aider, et les mettre en œuvre ? Cela fait une grosse différence.
 
C’est une des choses essentielles à laquelle j’accompagne les personnes qui s’adressent à moi. À pouvoir changer leur regard sur la situation qu’elles vivent, afin de reprendre le plein pouvoir là où elles sont en mesure d’agir, et de savoir se laisser porter là où cela ne leur appartient plus.
 
Si tu souhaites en échanger ensemble, n’hésites pas à m’envoyer un message, ou à réserver un  appel. 

Si tu le souhaites tu peux...