Exemples d'Accompagnement

Quelques exemples d'accompagnements thérapeutiques

Ici, tu peux retrouver quelques exemples d’accompagnements, pour mieux te représenter comment cela peut se passer dans le concret.
Bien sûr les situations ont été modifiées pour garantir la confidentialité ! 

Comme tu pourras le constater, la durée et la fréquence de l’accompagnement, ainsi que le chemin emprunté et les outils utilisés sont différents, en fonction des personnes et de ce avec quoi elles arrivent. 

Charlotte : « Courir après la Perfection »

Lorsque Charlotte m’a contactée, elle souffrait d’un grand manque de confiance en elle et d’estime d’elle-même. Pourtant, ça faisait plusieurs années qu’elle « travaillait sur elle ». Elle avait lu beaucoup de livres de développement personnel, elle faisait du yoga, et s’était fait accompagnée déjà par plusieurs thérapeutes et thérapies différentes. Pourtant, ses « problèmes » semblaient toujours là.

Lors de l’appel téléphonique de clarté, elle m’a détaillé de nombreux éléments :

  • des angoisses,
  • une phobie,
  • de la timidité maladive,
  • une difficulté à dire non,
  • l’impression de ne pas se connaître et de ne pas savoir ce dont elle a envie,
  • un ras-le-bol dans sa sphère professionnelle sans pour autant savoir où aller,
  • une fatigue chronique
  • et une relation avec un homme qu’elle voyait peu et qu’elle avait peur de «perdre», même si cette relation n’était pas très épanouissante pour elle.

Dès le départ, il est apparu que tous les efforts que Charlotte faisait pour « s’améliorer » avaient plutôt des effets contre-productifs. En effet, c’est comme si elle avait une liste avec des cases à cocher, et qu’elle passait son temps à essayer de s’améliorer sur chacun de ces points. Comme si elle cherchait à devenir la plus parfaite possible.

Elle s’est rendue compte qu’elle n’arrivait pas à profiter des belles choses de sa vie, car elle passait son temps à se harceler pour faire toujours plus et mieux. Et cela car elle espérait que, quand tout ça serait enfin fini, elle serait enfin heureuse.

Nous avons rapidement vu ensemble que cela reposait sur une impression que pour être heureuse et s’aimer, elle devait être parfaite. Or en poursuivant cette perfection, elle essayait de ressembler à une image qui n’était pas réellement elle. Elle se coupait encore plus d’elle-même, ce qui dégradait encore sa confiance et son estime.

 

L’accompagnement de Charlotte s’est alors centré sur le fait de lui permettre de se reconnecter à qui elle est profondément, notamment par :

  • des questions ciblées pour prendre conscience de celui qui lui convenait de ce qui ne lui convenait pas
  • des pratiques d’intériorisation telles que la méditation et la visualisation, et la conscience corporelle
  • apprendre à réguler ses émotions
  • apprendre à accueillir ses ressentis, et à décrypter leur message
  • apprendre à mieux connaître son fonctionnement, son rythme, et à les respecter
  • mieux comprendre ce qui se passait dans ses relations au travail, pourquoi il y avait des conflits avec certaines personnes, et comment répondre dans ces situations, sans se mettre en difficulté et sans pour autant accepter des choses qui n’étaient pas ok pour elle.
  • clarifier ce qu’elle attendait de sa relation amoureuse et apprendre à s’exprimer et faire des demandes

L’accompagnement de Charlotte s’est déroulé sur 12 séances en 4 mois et demi.

Il lui a permis de « se poser », s’apaiser et s’accepter. Elle a cessé de courir sans cesse. Elle fait mieux la part des choses dans ses priorités.
Elle se connaît mieux, et peut maintenant respecter son fonctionnement et ses ressentis. Elle a décidé de se laisser le temps de voir ce qui va émerger pour elle sur le plan professionnel. Elle fait moins de choses, et elle a préféré se centrer sur une seule thématique pour le moment, qu’elle aime approfondir.

Elle m’a dit qu’elle relie régulièrement les notes qu’elle a prise durant notre accompagnement, pour intégrer de plus en plus profondément ce que nous avons vu ensemble. Car cet accompagnement était réellement le début d’un chemin de retour vers soi, et ce chemin ensuite ne cesse de s’approfondir toute la vie.

Bruno: « Apaiser la Colère du Dragon »

Lorsque Bruno m’a contactée, il se sentait désemparé. Jusque-là, tout allait plutôt bien pour lui. Il avait un travail qui lui plaisait, était marié à une femme qu’il aimait, et avait deux charmants petits garçons.

Pourtant, depuis quelques mois, il avait des crises de colère intense, qu’il avait du mal à canaliser. Il subissait ses colères, car il ne souhaitait  pas du tout se mettre dans cet état-là. Et surtout, pour des choses qui lui paraissaient complètement disproportionnées.

Le plus dur pour lui, c’est qu’il en venait à crier sur ses enfants, et même sur sa femme, et avait très peur que ça aille plus loin, tellement il avait du mal à se contrôler.

En évoquant ça, il était presque désespéré : « Je vais perdre ma famille, je vais tout perdre. Ma femme ne supportera pas ça longtemps. Mes enfants n’y sont pour rien, je peux pas leur faire ça ! Et le travail… pour l’instant je tiens mais combien de temps? »

Quelques jours avant, il avait failli se battre car un homme l’avait klaxonné en voiture pour qu’il démarre plus vite. « Je trouve ça ridicule de se battre pour ça mais c’est plus fort que moi ! Je sens que tout mon corps se met à brûler à l’intérieur, et je contrôle plus rien ! »

Avec des questions ciblées, Bruno a pu prendre conscience qu’en réalité, il ne se mettait pas en colère « tout le temps ». Il y avait certaines situations qui servaient de déclencheur. Pour autant, ces situations étaient vraiment minimes, et il ne comprenait pas pourquoi ça le mettait dans cet état. 

Je lui ai expliqué que certaines situations viennent faire écho à d’autres choses vécues dans le passé. Dans ce cas, on ne réagit pas à la situation actuelle, mais à la situation ancienne qui a été réveillée par ce qui vient de se passer. C’est pour ça que ça paraît disproportionné. Dans ces moments-là, on n’est plus vraiment en contact avec la réalité, mais comme replongé dans le souvenir. Souvent, c’est complètement inconscient, et on ne sait même pas ce qui est réactivé. 

Dans ce cas, ce n’est pas très aidant de parler, d’analyser longuement. On va plutôt passer par une approche corporelle.

Bruno a fait avec moi une formation en régulation émotionnelle, sur 2 séances. Le but de cette formation est d’être autonome pour accueillir et réguler les émotions qui se présentent, quelles qu’elles soient. 

L’intérêt est double : 

  • Sur l’instant, on se sent apaisé, car l’émotion est régulée.
  • A plus long terme, les choses qui nous activaient de manière disproportionnée ne se présentent plus, car le lien entre la situation ancienne et la situation actuelle est désactivé définitivement. Ainsi, on peut faire face à la situation réelle qui se présente, et réagir de manière adaptée

Bruno s’est tout de suite approprié cette méthode, avec laquelle il s’est senti à l’aise car elle est simple, et facile à utiliser dans le quotidien. Il l’a immédiatement appliquée lors des épisodes de colère, et celle-ci s’est apaisée durablement. En tout, nous nous sommes vus 3 fois :

  • La 1ère séance, où nous avons fait le point sur ce qu’il vivait.
  • 2 séances de formation à la régulation émotionnelle

Habituellement, on se revoit au moins une fois après la formation, pour faire le bilan et valider que tout a bien été compris et intégré. Mais cela n’a pas été nécessaire pour Bruno. En effet, entre la 1ère et la 2ème séance de formation, il avait déjà pu réguler les différentes émotions qui lui rendaient la vie difficile. 

Nous nous sommes recroisés par hasard quelques mois plus tard. Son apaisement était stable, et il m’a dit à quel point maitriser cette méthode lui avait redonné confiance en lui. « Maintenant, il peut arriver n’importe quoi, je sais que je peux y faire face et que si ça va pas, j’ai un outil super pour m’apaiser ». 

 

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Liliane : « Je ne m'en sors plus avec ma fille ! »

Lors de notre 1ère rencontre, Liliane se sentait perdue, et épuisée : « J’essaie de faire au mieux pour écouter et respecter les besoins de ma fille de 8 ans, mais son médecin m’a dit qu’elle était tyrannique et que je devais être plus sévère »
 
Déchirée entre son ressenti de maman, qui lui disait d’être à l’écoute de sa fille, et les conseils des professionnels autour d’elle, qui lui disaient d’être plus stricte, et que sa fille était « tyrannique ». Elle ressentait beaucoup d’inquiétude, et aussi une énorme culpabilité. L’impression de ne pas faire ce qu’il faut, d’être à côté de la plaque, malgré tous ses efforts.
 
Pourtant, elle faisait vraiment de son mieux. Toutes ses décisions, toutes ses journées, étaient pensées en fonction de sa fille, qu’elle élève seule. Elle essayait au mieux de créer autour d’elle un cocon protecteur, et de lui offrir l’attention et l’affection qu’elle même n’avait pas reçus lorsqu’elle était enfant.
 
Mais voilà, malgré tous ses efforts, la relation est loin d’être facile ! Il y a beaucoup de comportements et de réactions chez sa fille qu’elle ne comprend pas. Celle-ci est « TELLEMENT SENSIBLE ! » Elle semble sur-réagir à la moindre situation, à la moindre frustration. Et à l’école, elle a du mal à se faire des copains et des copines. Elle reste souvent seule, et les autres la trouvent parfois « bizarre ».
 
Pourtant, la sensibilité, c’est quelque chose que Liliane connaît, elle aussi, d’une autre manière. Car c’est une femme très empathique, et douée d’une grande sensibilité émotionnelle. Mais elle, elle s’est toujours adaptée et suradaptée à son environnement. Même si enfant, elle ne se sentait pas à l’aise dans sa famille, ni à l’école, elle a toujours fait en sorte de ne pas faire de vagues. Alors aujourd’hui, face au comportement de sa fille, elle ne sait pas quoi faire.
Au cours de notre accompagnement, elle se rend compte qu’à son époque, son propre mal-être n’a pas été entendu. Car lorsqu’elle essayait de s’exprimer, ou de manifester une émotion, cela dérangeait. La seule réponse qu’elle pouvait recevoir était au mieux l’ignorance, au pire d’être réprimandée ou punie. (Si tant est qu’on considère que l’ignorance soit mieux, car elle peut parfois faire encore plus mal que des paroles voire des coups).
 
Liliane se rend compte alors qu’elle ne s’est jamais autorisée à exprimer sa sensibilité, ou même ses émotions, car elle n’a pas appris à le faire. Aujourd’hui, même à l’âge adulte, elle a du mal à accueillir ses propres émotions et ses propres ressentis. Elle a tendance à les mettre facilement sous le tapis, et à se sentir « déconnectée ». Ou à l’inverse parfois cela déborde, elle s’emporte pour un petit rien et elle ne se reconnaît pas. Ça ressort aussi sous la forme d’une anxiété qui l’empêche de dormir, ou encore de migraines.
 
Comme elle ne sait pas faire avec ses propres émotions ni sa propre sensibilité, elle se retrouve bien démunie pour accueillir celles de sa fille. Pourtant, c’est son souhait, et elle a réussi à créer avec elle une belle relation de confiance.
 
Mais elle a du mal à savoir où est le juste milieu. Des fois, elle s’adapte tellement à sa fille qu’elle n’a aucun moment à elle dans la journée. Partagée entre les moments où elle joue avec elle, et les moments où elle va faire le repas, ranger la maison, gérer les rendez-vous médicaux… Elle se rend compte qu’elle a du mal à poser des limites.
 
Alors, les professionnels de santé autour d’elle ont essayé de poser ces limites pour elle. Ils lui ont demandé d’interdire à sa fille de venir dans son lit, même si elle fait des cauchemars. Ou encore, elle-même DOIT prendre du temps pour elle dans la journée. Mais elle a beaucoup de mal à faire tout cela car ce sont des injonctions qui ne correspondent pas à son « programme interne ».
 
Car dans son programme interne, il y a :
– les autres doivent toujours passer en premier
– prendre du temps pour soi c’est être égoïste
– l’autorité est forcément violente donc elle ne peut pas faire preuve d’autorité vis-à-vis de sa fille puisqu’il lui est impensable de la brutaliser.
 
Ce n’est qu’en remettant en question ces injonctions et son programme interne, que Liliane a pu commencer à instaurer une autre relation avec elle-même et avec sa fille.
En apprenant à être plus à l’écoute d’elle-même, et à accueillir ses émotions, elle s’est sentie plus à l’aise pour accueillir les particularités et les ressentis de sa fille.
 
Elle a remis en question ses croyances au sujet de la parentalité, et de l’autorité, afin de lâcher les « il faut » et de sentir ce qui est réellement juste pour elle, et de s’autoriser à le mettre en œuvre. Elle a ainsi pu expérimenter qu’il existe une manière d’exercer l’autorité de façon respectueuse, en posant des limites qui garantissent l’intégrité de chacun, y compris d’elle-même.
 
Aujourd’hui, Liliane se rend compte que la situation qu’elle a traversée avec sa fille a finalement été un beau cadeau pour se redécouvrir elle-même. Elle était venue en accompagnement pour trouver des solutions pour sa fille, finalement c’est elle qu’elle a trouvé. Et le plus beau, c’est que cela va ensemble. Au fur et à mesure qu’elle a refait ce chemin vers elle-même, elle a vu la relation avec Emma se fluidifier, et s’apaiser.
 
Aujourd’hui, tout n’est pas parfait ni dans sa vie, ni dans la relation avec sa fille. Mais elle n’en a plus besoin ! Car elle a également lâché l’idée qu’elle devait être parfaite, ou que sa propre vie devait l’être. Et surtout, elle sait qu’elle est en capacité d’accueillir les situations qui se présentent, et de prendre soin de sa fille et d’elle-même, quoi qu’il arrive.
 
Alors, ça n’est plus si grave si le repas est prêt à 19h10 plutôt que 19h. Ou si Emma rentre de l’école en disant qu’aujourd’hui, elle a passé une mauvaise journée. Car elle sait comment l’accueillir, et qu’elle aura les ressources pour l’accompagner, et pour faire au fil du temps les choix qui lui paraîtront les plus justes, pour elles deux.

Sonia : « Oser enfin penser à soi »

 

La 1ère fois, que nous nous sommes rencontrées, Sonia m’a dit à quel point elle était épuisée.

Elle avait vécu un épisode proche du burn-out quelques mois auparavant, et depuis, elle essayait de se ménager et de se reposer mais sans grand succès. Elle se sentait toujours agitée, avec des pensées à 100 à l’heure.

Elle s’est rendu compte qu’elle laissait toujours passer les autres avant elle et qu’elle ne savait pas faire autrement.

Elle se tracassait énormément pour sa famille, dans laquelle il y avait des relations très complexes et épuisantes pour elle.

Au fur et à mesure du suivi, Sonia se rend compte qu’elle parle très vite car elle a peur de ne pas avoir le temps de tout dire. En effet, elle a eu l’habitude de ne pas être écoutée, et c’est la 1ère chose qu’elle vient chercher ici. C’est important pour elle de sentir qu’elle a ce temps-là où elle a vraiment quelqu’un qui est disponible uniquement pour elle et qui s’intéresse réellement à ce qu’elle dit à ce qu’elle ressent et à ce qu’elle vit.

Elle amène aussi de la clarté sur la dynamique de relation avec sa mère, et ses sœurs. Elle se rend compte qu’en essayant d’aider et de protéger tout le monde, elle se met dans une situation très compliquée qui finalement lui retombe souvent dessus. Elle prend également conscience de certains mécanismes d’emprise qui ont cours au sein de sa famille, et lui donnent l’impression de ne jamais être à la hauteur, jamais suffisamment bien.

 

Elle apprend à trouver du soutien après de son mari et de sa fille, à mieux communiquer sur ses besoins et ses limites, et décide de mettre plus de distance avec les personnes de sa famille qui se comportent avec elle de manière irrespectueuse.

Dans le même temps, elle intègre les outils de régulation émotionnelle (not. la méthode tipi), ce qui lui permet d’être plus sereine lorsqu’elle pose ses limites, ou lorsqu’elle se retrouve en contact avec sa famille.

Je lui transmets également des exercices simples de régulation du système nerveux, et cela lui fait « beaucoup de bien » car ça l’aide à « lâcher prise ». Elle se rend compte que ça devient possible de se poser, de se reposer, ce dont elle avait bien besoin.

Elle installe dans son quotidien des temps pour elle, et cela devient possible de se reposer, d’apprécier lire un livre dans sa chaise longue dans le jardin, d’aller marcher dans la nature, de faire de la méditation…

Elle continue toutefois de venir régulièrement pendant plusieurs mois car c’est important pour elle de se sentir soutenue et d’avoir quelqu’un qui l’écoute de manière inconditionnelle.

Léa : « Développer la sécurité intérieure et vivre une vie qui a du sens »

En cours de rédaction

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